Tandis que articles et livres portant sur les troubles alimentaires et les régimes miracles pour préparer son été en toute sérénité fleurissent sans attendre l'arrivée du printemps, il est assez incroyable de constater que tout le monde ou presque est confronté, régulièrement, à des envies irrésistibles de viennoiseries, de chips ou encore de pizza à acheter vite fait bien fait au rayon surgelé.
Selon les situations, la manière dont elles sont vécus, mais aussi si une pathologie est avérée ou pas, différentes expressions seront utilisées par les personnes qui prendront rdv pour un bilan en naturopathie... craquage, troubles de l'alimentation, addiction au sucre, envie compulsive...
Mais le point commun entre toutes, je dis bien, toutes ces difficultés exprimée face à l'alimentation est LA CULPABILITÉ.
La diffusion sur ARTE du documentaire "Tous accros : le piège des aliments ultra transformés" est l'occasion de rappeler quelques conseils mais aussi de relativiser.
En effet, lorsque vous aurez vu ce film, si ce n'est déjà fait, vous réaliserez qu'à moins de vivre au fond des bois, en autarcie, il est bien difficile de ne pas être happé par l'appel des produits ultra-transformés (produits que nous nous pouvons pas fabriquer nous même dans notre cuisine).
Tout n'est pas question de calories
Dans ce film, il est démontré qu'à quantité égale, les produits ultra transformés font beaucoup plus grossir.
Des scientifiques se sont penchés sur le sujet lorsqu'il a été constaté que dans les années 70, toutes les catégories des populations occidentales avaient tendance à grossir. Cela signifiait donc que cela n'était pas qu'une question d'éducation ou de moyen.
En fait, le point commun à toutes ces personnes était l'augmentation sans commune mesure de la consommation de produits ultra transformés.

Quand les produits ultra-transformés riment avec poésie !
Les industriels font preuve d'une capacité d'imagination et d'empathie tout à fait incroyable pour les consommateurs. Comment faire en sorte de répondre au mieux à leurs goûts et à leurs désirs ?
Avez-vous déjà entendu parlé du point de félicité ?
Le point de félicité correspond au niveau de plaisir maximum que les clients pourront atteindre lorsqu'ils consommeront le produit mis sur le marché.
Pour le déterminer, de nombreuses recherches et études sont bien sûr menées sur des cobayes qui vont conduire à plusieurs constats. Puis à partir des résultats obtenus, comment faire la différence par rapport au concurrent ? Comment tel biscuit ou telles lasagnes seront plus délicieuses que celui de la marque voisine ?
Certains employés et ex-employés de quelques groupes industriels vont indiquer comment l'ajout de sucres et de sels mélangés à du gras jouera sur ce point de félicité.
Et la densité calorique évanescente ?
La densité calorique é-va-nes-cen-te.... mmmmh...Rien qu'en l'écrivant, je fonds...
La densité calorique évanescente caractérise des aliments qui fondent ds la bouche et font croire au cerveau qu’on mange moins qu’on ne le pense. Vous me suivez ?
Si votre cerveau pense que vous avez mangé quelque chose de peu calorique, et bien il vous en redemande !
Pensez par exemple à certains hamburgers qui s'avalent en 3 bouchées, ou encore des barres chocolatées ... Il vous vient certainement à l'esprit certains produits que nous connaissons tous.

Votre estomac a besoin de 20 minutes !
Votre estomac a besoin - lui aussi - de faire de l'exercice, de s'étirer tandis qu'on lui envoie nos aliments. Pour générer la leptine qui ira dire au cerveau "j'ai plus faim !", l’estomac a besoin de 15 à 20 minutes. Donc, si on mange trop vite, notamment grâce à cette densité calorique évanescente, quelques instants plus tard nous aurons de nouveau envie de manger.
Dans le documentaire, il est montré 2 assiettes : une avec un friand industriel et une autre avec un ensemble de végétaux crus et cuits, une céréale et un peu de viande. Les 2 assiettes contiennent le même nombre de calories mais l'une sera engloutie en 3 minutes et l'autre en 20 (en prenant le temps de bien mâcher!). Qui d'après vous aura envie de grignoter après cela ?
Chacun de nos sens est étudié pour qu’ils répondent à l’appel de ces produits
-> les arômes "naturels"...
Autre information intéressante pour les consommateurs avertis que vous aimeriez être : connaissez-vous l'étiquetage propre ?
En voici des exemples : extrait de citron, extrait de romarin, épinard en poudre…
Vous l'aurez compris, ce sont des additifs qui n'ont pas grand chose de naturel, malgré les apparences. Plus de 300 sont autorisés en Europe.
On évalue à 4 kilos/an qui sont ingérés en moyenne par les consommateurs européens.
Aujourd'hui, il semblerait que les émulsifiants utilisés pour lier par exemple huile et eau, auraient un impact sur le microbiote et la qualité du colon.
Mais à l’époque où les additifs ont été autorisés, les études scientifiques comme celles sur le microbiote n’étaient pas aussi poussées.
Des études révélées par des scientifiques montrent des liens évidents entre les produits ultra-transformés et la flambée mondiale du diabète de Type 2.
Toutes ces informations sont données dans le documentaire d'Arte.
Alors que me dit la naturopathie ?
Simplicité et Diversité !
Rien ne vaut la simplicité d’un aliment pris seul. C’est ce que font les sportifs de haut niveau.
Des aliments le moins transformés possible, ou alors par vos talents culinaires !
Des végétaux crus et cuits,
Des céréales plutôt complètes ou semi-complètes,
De bonnes protéines
Du gras de qualité avec des huiles végétales de premières pressions, non transformées et bio,
Le moins de sucre possible
De la couleur dans votre assiette
Une marche chaque jour de 30 mn
Le téléphone loin de la table pendant le repas
Enfin une dernière chose... MÂCHER !!!!
Mais avec plaisir ; )

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